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Le marché mondial de la beauté s’essoufle

Après une période marquée par une croissance soutenue et un engouement constant pour la nouveauté, le marché mondial de la beauté connaît un net ralentissement. Le cabinet McKinsey, en collaboration avec The Business of Fashion, livre une analyse sans détour. Le secteur, évalué à 441 milliards de dollars, avance désormais dans un contexte plus incertain et fragmenté.

Entre 2022 et 2024, la beauté a enregistré une croissance annuelle de 7%. Une performance remarquable, portée par une consommation insatiable et une demande soutenue pour les innovations cosmétiques. Mais ce rythme s’essouffle. Les géants de l’industrie doivent maintenant composer avec des consommateurs plus exigeants, une concurrence accrue et des marchés en mutation.

La croissance ne disparaît pas pour autant. Le rapport anticipe un ralentissement à 5% par an d’ici 2030. Certains marchés conservent leur dynamisme. En Amérique latine et au Moyen-Orient, l’essor de la richesse ouvre des perspectives. Toutefois, les marques internationales devront rivaliser avec des acteurs locaux bien implantés et souvent plus agiles.

Le marché mondial de la beauté connait un tournant stratégique

Les États-Unis présentent un cas particulier. L’instabilité politique et économique y brouille les projections. En Chine, un rebond est attendu, mais sans retrouver les niveaux d’avant la pandémie. L’Europe, quant à elle, avance prudemment, freinée par des incertitudes économiques durables.

Pour continuer à séduire, les marques devront aller plus loin. L’analyse comportementale des consommateurs devient un levier stratégique incontournable. L’hyper-localisation s’impose, chaque marché, chaque culture, chaque préférence mérite une attention spécifique.

Le profil du consommateur a changé. Plus informé, plus exigeant, il choisit avec discernement. Amaury Saint Olive, directeur de projets chez McKinsey France, souligne une évolution marquante, l’explosion du nombre de marques. En Corée du Sud, le secteur est passé de 1 000 à 30 000 entreprises en dix ans. Résultat, une offre démultipliée, une distribution plus vaste et une pression concurrentielle inédite.

Dans ce paysage, les grandes entreprises n’ont plus le choix. Elles doivent renforcer les synergies entre innovation, marketing et réactivité. Pierre de la Boulaye, directeur associé senior chez McKinsey, appelle à une capacité d’innovation accélérée. Le défi est de se différencier rapidement, tout en répondant finement aux attentes multiples d’un public mondial de plus en plus segmenté.

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